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Enfants tyrans : sommes-nous devenus trop permissifs ?

Aujourd’hui la parole se libère. Des papas et des mamans qui n’en peuvent plus.

Ils transforment la vie de famille en enfer. Ils ont entre 4 et 18 ans, ce sont les nouveaux tortionnaires domestiques. Une honte pour beaucoup de parents, désespérés et culpabilisés.

On critique beaucoup les parents parce qu’ils ne savent prétendument pas poser de limites ou parce qu’ils ne sont pas assez autoritaires. Cette notion de limites, la plupart d’entre eux, l’ont. Ce qui pose problème, c’est le comment. Ces parents exercent l’autorité dans la culpabilité ou bien ils ont peur de perdre l’amour de leur enfant. Avant, l’autorité était verticale et les enfants soumis. Aujourd’hui, elle est horizontale ; les enfants sont plus rebelles, ils ont leur mot à dire, leur agressivité s’exprime davantage. D’un point de vue éducatif, c’est plus intéressant mais bien plus dur. Parmi ceux qui rencontrent le plus de difficultés, beaucoup de parents sont trop à l’écoute de leurs enfants.

Une consultation s’est même ouverte en 2015 au CHU de Montpellier pour parents en détresse. Le Docteur Nathalie Franc pointe du doigt la « suradaptation » des parents.

Ces parents ont peur de leur progéniture « A tel point, raconte une maman de 38 ans en guerre ouverte avec son aîné de 8 ans, que tous les jours, je préviens les deux petits que leur grand frère va rentrer de l’école et qu’il ne faut pas l’embêter pour éviter qu’il ne pète un plomb ». Hurler en famille, c’est facile. Hurler en société ? l’enfant se sent juger, il se calme.  « Souvent, ces parents ont honte de leurs enfants, alors que, au contraire, le regard des autres fait partie de la thérapie « La pédopsychiatre a approuvé cette autre mère qui a appelé un couple d’amis à la rescousse quand son fils a tout cassé dans l’appartement.

Epuisés, parfois au bord du burn out, une quinzaine de parents s’expriment anonymement.

Pour ces familles au bout du rouleau, le problème n’est pas qu’une affaire d’éducation défaillante. L’enfant qui martyrise ses parents est un sujet tabou. Il n’y a rien de pire que la culture du secret, cela conforte l’enfant dans son mal être et sa souffrance. Beaucoup de ces enfants sont diagnostiqués hyperactifs, anxieux ou à haut potentiel. « Depuis que mon fils a été diagnostiqué, ça va mieux, je me sens moins isolée » explique une maman qui a compris que tout n’était pas de sa faute. 

« Avec des enfants de 6 ou 8 ans ça va encore », tempère la maman de Jules, 9 ans. Avec les adolescents, c’est encore plus dur. « Moi, je n’étais pas du tout préparée à ça, dit une autre  mère. J’étais une enfant sage, je n’ai jamais dit merde à mes parents et aujourd’hui ma fille de 16 ans me traite de salope et m’insulte… » Ces parents en sont parfois arrivés à détester leurs enfants.

 Le plus inquiétant, c’est quand l’enfant n’a pas d’empathie, explique le Dr. Franc

« Théo, il faut le surveiller tout le temps, il pourrait passer à l’acte, je le sais », raconte une mère. La dernière fois, il se disputait avec sa sœur et je l’ai vu mettre la main sur le couteau de cuisine. Ce n’est pas la première fois. Il n’a jamais exprimé de regrets, on est de plus en plus inquiets ». Malaise. Certains parents sont obligés d’arrêter de travailler pour s’occuper d’eux. Il y en a aussi beaucoup qui sont déprimés.

On dit souvent que tout se joue entre 0 et 6 ans, mais ce n’est pas la règle, on peut toujours rectifier le tir en acceptant de consulter un professionnel et de sortir de la sphère familiale.

Est-ce ce que le problème de l’infidélité, n’est pas le mensonge ?

Lu pour vous : « Le carnet rouge » de Tatiana de Rosnay
11 nouvelles et situations d’adultère

Est-ce que ce n’est pas ça qui fait mal ? Le débat est vaste. Est-ce qu’il faut tout dire ? Parce que c’est quand même une bombe qu’on reçoit à l’autre bout ! Est-ce qu’il faut mentir parce qu’on veut préserver l’autre ou est-ce qu’il faut déposer son fardeau aux pieds de l’autre ?

L’infidélité existe depuis la nuit des temps. Partout, tout le temps, dès qu’on est en couple, dès qu’on aime quelqu’un, dès qu’on est aimé de quelqu’un. Est-ce que c’est moi qui, un jour, va céder au désir de quelqu’un ?

Les mœurs ont évolué mais le sentiment de possession de l’autre, on n’arrive pas à s’en défaire. On est dans une société où on admet que chacun est le possesseur de son propre corps, que ça n’est pas la religion, le mari…

Quand on apprend l’infidélité de son conjoint, on est obligé de le voir différemment, de le repeindre de A à Z. Quand ça vous arrive, se pose la question de la trahison. C’est quoi trahir finalement ? ça commence avec quoi ? ça commence avec un regard ? avec une pensée ? ça commence avec un baiser ?

La trahison, n’est pas la même pour tout le monde. Il n’y a pas de généralité. Parce que cette frontière qu’on est en train de décrire, elle n’est pas la même pour tous les couples. C’est un accident de parcours ou une maladie d’amour qu’on découvre ? Là, pour le coup, tomber amoureux, c’est quelque chose de complétement indépendant de la volonté. Mais, si cette personne a une famille, des enfants, c’est très compliqué.

L’annonce est brutale, forcément. Ca peut être aussi la possibilité d’une seconde vie…Professionnellement, c’est fini d’avoir un travail pour toute la vie. Nos existences sont plus morcelées, fragmentées et on est obligés de se réinventer beaucoup plus fréquemment que les générations d’avant. Dans le privé, c’est pareil.

La trahison, elle est finalement peut être dans l’oubli de l’autre, dans une forme de négation de l’existence de l’autre. L’amour fait qu’il y a cette blessure et c’est cette blessure que l’auteur a voulu montrer dans ce livre. Aujourd’hui on se marie de moins en moins. L’infidélité n’est plus un délit face à un tribunal et malgré tout, on continue à se demander fidélité. Qui est assez fort pour se passer de ce gage d’amour ?

Les auteurs de violence domestique souffrent d’une faible estime de soi

Qui sont ces adolescents, ces femmes et surtout ces hommes qui usent de violence – d’abord verbale puis physique – dans leurs rapports conjugaux et familiaux ? Les causent sont aussi bien psychologiques que sociales.

Les formes de violences sont nombreuses, la plus grave étant le meurtre et la tentative de meurtre. Menace de mort, menace de suicide, voie de fait, violence sur les enfants en sachant que cela désécurise leur mère, harcèlement, violence sur les animaux parce qu’elle est un moyen de contrôler la partenaire (la prochaine fois les coups seront pour moi), ce sont là des comportements qui existent dans la sphère intime .

Ce qui provoque cette violence c’est un grave problème d’estime de soi. L’auteur le cache et contrôle sa partenaire pour qu’elle ne perçoive pas sa blessure. Chaque fois qu’il se sent démasqué, il éclate.  On l’entend alors dire ” il faut que j’éduque ma femme”. Si elle devient dépendante de lui, il se valorise. Cependant, cette coercition lui fait honte et il rendra sa conjointe responsable de sa violence. Pour l’impulsif, contenir sa frustration est impossible parce qu’elle le met en contact avec sa mauvaise estime de lui. Un autre, va tolérer, accumuler et exploser à un moment inattendu. Dans les deux cas , l’objectif est atteint. Pendant l’acte, l’homme vit cela comme inévitable, ne ressent aucune empathie pour la victime. Il se dit “j’ai perdu le contrôle”.  Mais c’est sur elle qu’il a perdu le contrôle. Sur le plan social, l’homme apprend depuis des siècles à utiliser la violence. Il doit entrer en compétition, prendre des risques. Il a une meilleure perception de son identité s’il parvient à contrôler son milieu. La femme n’est pas moins violente que l’homme si l’on pense à certains actes envers les enfants ou les aînés. Une étude américaine concluait dans les années 2002 que dans 70 % des cas, le premier geste violent émane des femmes. Ce que j’entends parfois dans le cadre des entretiens que je conduis avec des couples qui me consultent. Cela dit, la femme n’a pas été légitimée socialement pour la violence mais pour la soumission et ce sont bien les femmes qui en sont les principales victimes en France aujourd’hui encore. 

Quel impact sur les enfants ? les garçons deviennent des hommes qui se méfient des femmes. Ils ont plus tendance à reproduire le modèle de violence subi dans l’enfance pour 80 % et 30 % des filles. Le plus grave chez eux, c’est l’absence de confiance ; ils n’en ont pas fait l’apprentissage, n’ont vu que le mépris. Ils ne savent pas, notamment, avoir confiance en l’autorité puisque celle qu’ils ont connue s’est montrée abusive et non fiable. Cependant, restons positive ; le sujet est moins tabou dans la société. Des campagnes d’information et de prévention existent dans les médias et de nombreuses associations viennent en aide aux victimes dans notre département.

 

 

Sites de rencontre, des clics et déclic

40 % des français se déclarent prêts à s’inscrire sur un site pour rencontrer l’âme soeur.

Des amoureux comme les autres ? plus simple à gérer, plus directe, la relation sur la toile ouvre les portes plus facilement. Rencontrer quelqu’un au hasard du quotidien, c’est devenu compliqué aujourd’hui. Surtout passé un certain âge. Les amis sont le plus souvent en couple, il y a le déracinement professionnel, le manque de temps. Tout cela contribue à une forme d’isolement. Quand on a le même cercle d’amis depuis longtemps, le même environnement professionnel, pas simple de rencontrer de nouvelles personnes !
Internet est un accélérateur de rencontres. Il multiplie les possibilités. Il permet aussi de défricher le terrain, de sélectionner des partenaires selon des critères personnels à chacun. Ainsi, on peut être amené à croiser des gens qu’on  aurait eu aucune chance de connaitre autrement. Christian et Annie n’étaient ni du même milieu ni de la même région ! Donc, ça marche , à condition que les confidences soient honnêtes, les interlocuteurs sincères, ni plus ni moins que dans la réalité…

 

La fidélité, un idéal fragile

Etre fidèle, d’accord, mais à qui et à quoi ?

On va voir “ailleurs” pour toutes sortes de raisons différentes.  Liées à sa propre histoire ou à celle de son couple. L’infidélité n’est  pas une fatalité inscrite dans l’histoire des couples , pas plus que dans l’ADN des hommes. Elle est plutôt le symptôme d’un dysfonctionnement de la relation conjugale . Faute de pouvoir exprimer son malaise, on agit sous forme de passage à l’acte.  Une façon de tirer la sonnette d’alarme sur des problèmes anciens que le couple n’arrive pas à régler. Un sentiment de délaissement  liés aux enfants qui accaparent trop leur mère, ou au travail, au sport qui prend trop de place  chez l’autre partenaire. Elle exprime parfois une grande détresse , celle de ne plus se sentir aimer, désirer, exister même. L’infidélité est alors un appel au secours, un aveu qui vise à provoquer une réaction chez l’autre partenaire qui sera déterminante dans la décision de rester ou pas.

Lorsqu’elle dure depuis des années, la double vie devient une stratégie. Un moyen de rester avec son partenaire de toujours sans trop de frustrations et en préservant  une forme de stabilité , pour les enfants, pour l’argent, par peur de la séparation et de ses conséquences. C’est parfois un compromis conjugal “gagnant/gagnant”. Mais en apparence seulement.

Quoiqu’il en soit, l’épreuve de l’infidélité, marquera un avant et un après et demande à être surmontée quelle qu’en soit l’issue, refondation ou séparation. C’est un motif de consultation assez fréquent pour lequel on fait appel à moi. L’infidélité agit comme un impérieux rappel à soi, à s’occuper de soi. Mais s’occuper de soi doit-il  passer par retrouver quelqu’un tout de suite et enchaîner les relations amoureuses au risque de reproduire les mêmes dysfonctionnements ?  Comment trouver une cohérence entre ce à quoi on aspire et ce que l’on est capable de vivre ? D’où l’importance pour certains de passer par la consultation pour trouver un espace de réflexion et de dialogue retrouvé.

 

Repas en famille : comment le réussir

Repas en famille : comment le réussir ?

 

Votre petit dernier boude son assiette, votre ado fait la tête : le repas du soir ou du week-end n’est pas toujours serein. Dommage… Des conseils pour retrouver votre bonne humeur à table.

Selon les nutritionnistes, le modèle français avec ses repas structurés, pris tous ensemble autour d’une table est excellent. Il se passe tant de choses pendant un repas en famille…

Un enfant apprend en s’identifiant à son entourage. C’est en voyant ses parents consommer toutes sortes d’aliments variés qu’il comprend ce qu’est une alimentation équilibrée, qu’il acquiert des repères. Cela va bien au-dela du strict contenu de l’assiette. On partage non seulement de la nourriture, mais aussi des idées, des émotions. Bref, on prend du plaisir…à condition d’éviter les conflits qui s’invitent parfois à table.

Eteindre la télé
La télé coupe court à toute communication. Autre danger : quand on mange devant la télé, le cerveau est complétement absorbé et il n’a plus la capacité de repérer les signaux intérieurs de l’organisme, notamment celui qui indique la satiété ; on mange plus.

Eviter de parler des notes
Un enfant ne vaut pas que pour ses performances scolaires ! Il y a bien d’autres sujets intéressants à aborder. On peut parler de l’école à table mais sous un angle plus ouvert : le contenu de son prochain exposé, les rapports avec ses profs et ses copains. Au moins vous ne lui couperez pas l’appétit !

Ne pas le forcer à manger
La nourriture représente un enjeu de taille dans les relations qu’un enfant entretient avec ses parents, surtout avec sa mère. Quand il refuse de manger, il sait bien qu’il la destabilise. Il doit comprendre que les règles familiales sont les mêmes pour tous. Une maman ne fait pas trois plats différents parce qu’elle a trois enfants ! Si votre enfant boude un plat, n’entrez pas dans une partie de bras de fer qui gâcherait le repas. Mais ne lui proposez rien en compensation. Dans les semaines qui suivent, représentez-lui régulièrement ce plat : il est prouvé que plus souvent un aliment est goûté, plus il sera accepté.

Préparer ensemble
Plus un enfant est impliqué dans la préparation du repas, mieux il mangera. Alors le week-end, n’hésitez pas à l’emmener avec vous au marché. Un bambin acceptera plus volontiers de goûter des poireaux s’il les a choisis lui même sur un étalage. En ce qui concerne les adolescents, vous pouvez même, de temps en temps, les laisser préparer un déjeuner ou un dîner entièrement seuls. Pour eux qui ont souvent tendance à remettre en cause le repas familial, ce sera une excellente façon de réinvestir ce moment.

Pour plus d’informations

http://www.evian-bebe.fr/pourquoi-s-inscrire.html

 

Régime matrimonial

Si vous ne faites rien, vous serez mariés sous le régime légal (communauté réduite aux acquêts) et il faudra attendre deux ans avant d’en changer. Ce que vous possédez avant le mariage, ce que vous recevez après – par donation ou succession – resteront des “biens propres” sauf si vous choisissez la communauté universelle.

Régime légal : tout ce qui est acquis au cours du mariage est commun. Impossible de disposer du logement familial sans le consentement de l’autre, même s’il est propre à l’un des époux. Le contrat de mariage est conseillé pour un couple dont l’un a des revenus plus faible ou ne travaille pas.

Séparation de biens : tout est séparé. Participation aux charges du ménage en fonction de ses capacités. Pas de vente du logement familial sans accord de l’autre. Les biens acquis ensemble sont aux deux au prorata de l’apport.
Ce contrat est dangeureux pour les femmes au foyer. Recommandé si l’un a une profession à risques.

Participation aux acquêts : Elle fonctionne comme un régime de séparation pendant le mariage mais avec un partage de l’enrichissement en cas de divorce ou du décès.
Contrat valable pour partager l’enrichissement quand l’un exerce une profession à risques.

Communauté universelle : Tout est commun, même ce que les époux possèdent avant le mariage. Au décès de l’un, s’il y a une clause d’attribution, l’autre recueille la totalité des biens sans froits de succession.
Contrat valable pour un couple âgé, sans enfants ou qui a déjà beaucoup transmis à ses enfants.

 

Quand le chômage perturbe l’équilibre familial…

Quand le chômage perturbe l’équilibre familial…

 

Perdre son emploi est un choc. Dans le couple, chacun est ébranlé et doit faire face. Comment ? D’abord en acceptant de parler de cette souffrance qui n’épargne personne.

Ce que le chômage touche en nous va au-delà de la simple angoisse du lendemain. Il renvoie à ce que nous sommes au plus intime de nous-mêmes et à la façon dont nous nous sommes construits psychologiquement. Il révèle aussi toutes les failles jusque-là soigneusement cachées. (Sophie Guillou – Surmonter le chômage en famille – Albin Michel).

Pas étonnant dans ces conditions que le couple et la famille soient fragilisés quand survient le licenciement. ” Le plus difficile, confie Orianne, dont le mari est au chômage depuis deux ans , au-delà de l’incertitude financière, c’est d’arriver à maintenir la confiance en l’autre quand on sent qu’il perd l’estime de lui-même”.

La perte de l’emploi, une expérience traumatique
Le travail représente beaucoup plus qu’un simple gagne-pain. Et en être privé cause une souffrance énorme. Comprendre cette souffrance pour ne pas se laisser submerger par elle est donc la première étape. Le travail , c’est d’abord ce qui nous fait entrer de plain pied dans la vie d’adulte. Nos premiers bulletins de paye signent notre accès à l’indépendance financière. Mais c’est aussi ce qui nous donne une identité professionnelle aux yeux de la société et figure sur les fiches de renseignement qui remplissent nos enfants à l’école. D’où cet ébranlement de tout être qui fait que parfois l’on ne sait plus très bien qui l’on est aux yeux des autres. Face à cette blessure, certains se révèlent plus vulnérables que d’autres.

Pas d’attitude surprotectrice
Dans le couple, cet épisode se traduit par une grande tension à laquelle s’ajoute un repli sur soi. Le risque, c’est alors de vivre en vase clos une situation qui entretient la confusion : chacun se sent responsable de l’autre…au risque de se croire coupable s’il n’arrive pas à lui venir en aide. Or, ce n’est pas parce que quelqu’un traverse une mauvaise passe qu’il faut se substituer à lui. Bien au contraire : cela risquerait de l’infantiliser plus encore.

Bien souvent, celui qui a perdu son emploi peine en effet à se sortir de son statut de victime. Epauler sans infantiliser, cultiver l’écoute bienveillante…autant de postures pas toujours évidentes à trouver. L’important est de ne pas s’enfermer dans le mutisme ou dans l’agressivité. Avec les enfants, au sein du couple, chacun avec ses amis, dans un réseau associatif ou dans le cadre d’une démarche thérapeutique, il faut maintenir le dialogue.

Mariage ou pacs ?

Un employeur avait refusé d’attribuer à un salarié qui venait de se pacser avec un partenaire du même sexe, la prime et les congés prévus par la convention collective en cas de mariage.

Pour la Cour de cassation, appliquer cette convention collective , conforme au Code du travail, constitue une discrimination indirecte puisque les homosexuels ne peuvent pas se marier. Mais selon une directive européenne, il n’y a pas de discrimination si la différence de traitement entre mariés ou pacsés est “objectivement justifiée par un objectif légitime”. La Cour de justice européenne a été saisie de l’affaire et donnera sa réponse dans quelques mois.

C’est l’Europe qui va trancher. A suivre….

 

 

 

Le désir et ses aléas

Le désir et ses aléas

On peut ne pas avoir de désir sexuel et ne pas en souffrir mais c’est rarement le cas. Le trouble du désir se traduit par un malaise à l’idée de l’acte sexuel ou le refus de se l’imaginer.ramboutan_medium
Comment distinguer le trouble du désir sexuel et une baisse momentanée de la libido due au stress de la vie quotidienne.

Le stress peut être un moteur du désir puissant pour certains, pour d’autres l’inhiber. On peut avoir une diminution du désir due au temps qui passe, au travail, au quotidien qui use, aux responsabilités parentales mais dans tous les cas le système du désir n’est pas atteint. Il est prêt à surgir au moment propice, pendant les vacances, quand les enfants dorment…ou que le partenaire est de retour après des jours de séparation.figues_de_barbarie_medium Quand il s’agit d’un trouble , peu importe le moment, le désir n’est jamais là. C’est le trouble le plus fréquent de tous les troubles sexuels. C’est la première cause de consultation en sexologie. Ces troubles sont à l’origine de souffrance au sein des couples. L’autre qui ne se sent pas désiré(e) ressent aussi une souffrance . Il va pâtir du manque puis il va interroger sa capacité à plaire , à être aimé(e) , avec toutes les conséquences psychologiques que cela entraîne. Dr F. Bianchi-Demichelli , Genève.

Une sexualité épanouie s’inscrit d’abord dans un désir … de vie. A la naissance, nous sommes des êtres parfaitement inachevés. Nous allons évoluer sur le plan identitaire tout au long de notre existence et des besoins de développement nouveaux vont apparaissent à chaque âge de la vie, des besoins de croissance qu’il nous faudra reconnaitre, nommer et…satisfaire . C’est ce que viennent nous dire les crises que nous traversons dans l’existence. Nous connaissons tous , ces hauts et ces bas au travail, dans la famille, dans notre couple. Le désir n’est pas une mécanique qui fonctionne en continu . Il ne peut être convoqué, il ne peut être que favorisé, par la curiosité que l’on a de l’autre par la bienveillance de l’accueil qu’on lui fait . Il faut comprendre que l’on ne désire pas dans l’absolu, seul dans son coin, mais avec et par l’autre *. La fonction de l’imaginaire nous soustrait du déjà vu, nous transporte ailleurs. Désir, rêve, plaisir, les trois critères de la santé sexuelle. Créer une nouvelle réalité par l’imaginaire , inépuisable richesse, érotiser la relation de couple. Accepter qu’un inconscient existe, c’est renoncer à la prétendue maitrise de ses actes, à la toute puissance de la lucidité, et du vouloir. Dans les consultations, on se rend compte que l’autre n’est pas appréhendé dans sa réalité. Beaucoup d’hommes se plaignent du manque d’envie sexuelle de leur partenaire sans se soucier de ses besoins affectifs et relationnels et de nombreuses femmes attendent de leur partenaire qu’il devine et éveille leurs désirs.

groseille_de_noel_mediumSylvain Mimoun, gynécologue, dit que sans plaisir, point de désir. Cela veut dire que si , au quotidien, on n’éprouve pas de vrai plaisir à partager des discussions, des projets et des activités, alors il y a peu de chance que la relation sexuelle soit satisfaisante et donne envie de recommencer. Mais attention, désirer ne signifie pas attendre passivement, il faut activer le circuit du plaisir, par le toucher et les mots. Les neurobiologistes confirment les propos du gynécologue. La stimulation physique prépare l’organisme au plaisir. Notre cerveau produit alors des endorphines qui libèrent l’hormone du plaisir (la dopamine) et de l’attachement (l’ocytocine). On comprend pourquoi les couples qui sont proches et se touchent souvent sont ceux qui disent avoir une vie sexuelle épanouie et une communication gratifiante – y compris dans les conflits – où ils ne se dévalorisent pas. *Psychologie magazine fév. 2012