La fidélité, un idéal fragile

Etre fidèle, d’accord, mais à qui et à quoi ?

On va voir “ailleurs” pour toutes sortes de raisons différentes.  Liées à sa propre histoire ou à celle de son couple. L’infidélité n’est  pas une fatalité inscrite dans l’histoire des couples , pas plus que dans l’ADN des hommes. Elle est plutôt le symptôme d’un dysfonctionnement de la relation conjugale . Faute de pouvoir exprimer son malaise, on agit sous forme de passage à l’acte.  Une façon de tirer la sonnette d’alarme sur des problèmes anciens que le couple n’arrive pas à régler. Un sentiment de délaissement  liés aux enfants qui accaparent trop leur mère, ou au travail, au sport qui prend trop de place  chez l’autre partenaire. Elle exprime parfois une grande détresse , celle de ne plus se sentir aimer, désirer, exister même. L’infidélité est alors un appel au secours, un aveu qui vise à provoquer une réaction chez l’autre partenaire qui sera déterminante dans la décision de rester ou pas.

Lorsqu’elle dure depuis des années, la double vie devient une stratégie. Un moyen de rester avec son partenaire de toujours sans trop de frustrations et en préservant  une forme de stabilité , pour les enfants, pour l’argent, par peur de la séparation et de ses conséquences. C’est parfois un compromis conjugal “gagnant/gagnant”. Mais en apparence seulement.

Quoiqu’il en soit, l’épreuve de l’infidélité, marquera un avant et un après et demande à être surmontée quelle qu’en soit l’issue, refondation ou séparation. C’est un motif de consultation assez fréquent pour lequel on fait appel à moi. L’infidélité agit comme un impérieux rappel à soi, à s’occuper de soi. Mais s’occuper de soi doit-il  passer par retrouver quelqu’un tout de suite et enchaîner les relations amoureuses au risque de reproduire les mêmes dysfonctionnements ?  Comment trouver une cohérence entre ce à quoi on aspire et ce que l’on est capable de vivre ? D’où l’importance pour certains de passer par la consultation pour trouver un espace de réflexion et de dialogue retrouvé.